Une aide soignante qui a du coeur
Veronika M’bunga de son surnom » Kali » a vu le jour en 1982, en seine st denis. Sa mère est réunionnaise et son père angolais. Elle a longtemps étudié dans différents cursus universitaires. ( lettres, droits, santé…). La jeune femme a exercé de nombreux métiers ( directrice de séjours adaptés, cuisinière…) avant de se décider à devenir aide-soignante, à l’âge de 33 ans.
Son aventure, elle la raconte dans un livre » L’as de coeur » paru en 2017 aux éditions persée. A partir de son désir de devenir aide- soignante, elle raconte, à travers son parcours, un métier difficile au sein d’un EHPAD. Veronika pose un regard terriblement lucide et-parfois- sévère à propos de cette profession. Et elle n’est pas la seule.
Elle décrit notamment la course au rendement, les relations difficiles avec les collègues. Le racisme qui est omniprésent. Des résidents qui ne sont pas toujours bienveillants. Cette dame âgée qui l’appelle » négresse ». Les bruits de sonnettes qui fusent, parfois pour rien. Et parfois, toute ces difficultés sont apaisées par un sourire bienveillant, la reconnaissance d’un patient. Une équipe sympathique.
Les résidents se confient à propos de leur solitude et leur isolement
La vie est souvent injuste mais la fin est la même pour tout le monde. Riche, grand, petit, beau, moche, idiot, génie. Le personnel soignant doit gérer cette atmosphère tous les jours. Côtoyer la souffrance de simples humains. Cela fait partie intégrante du métier. Veronika n’échappe pas à la règle. Elle doit s’armer mentalement et psychologiquement.
Tout en étant à l’écoute du public avec lequel elle travaille. Je pense que son parcours et son expérience de vie l’aident à relativiser les situations désagréables.
Les personnes âgées lui parlent, se confient. Douloureusement. Beaucoup se plaignent d’être seuls et isolés. Ils ont pour simple rêve d’aller boire un café en terrasse, manger au restaurant, reprendre contact avec la vie, avec les autres. Veronika se sent spectatrice impuissante d’une tristesse et d’une fin inéluctable.
Car, au delà de la maison de retraite, c’est la maladie, et la mort qui refont surface, la fin de la vie, pour toute ces personnes. Son livre exprime en fait un immense besoin de reconnaissance de la part de la profession. Une situation de plus en plus tendue. Des conditions de travail de plus en plus rudes, et de moins en moins de moyens.
Quelles sont les qualités humaines du soignant ?
Ce livre met en avant une personnalité à la fois exceptionnelle, courageuse, dévouée. Qui donne de son temps pour les autres. Au service des plus vulnérables. Nous sommes dans une société ou l’apparat prime sur la méritocratie. Ces travailleurs là, qu’ils soient aide soignants, infirmiers, ou même médecins, ne seront jamais assez mis en avant.
Ce ne sont pas des anges, bien entendu, loin de là. Ils ont sans doute leur défaut comme les autres. Mais ils possèdent de l’empathie et de l’altruisme. Ce qui devient de plus en rare de nos jours. Prenons exemple sur la Suisse, et ces lieux de fin de vie d’exception.
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