Quels sont les types de violences et discriminations dans les établissements de santé ?
Je rebondis sur un fait d’actualité gravissime. Au moment où j’écris ces lignes, un aide soignant, un homme de 57 ans, a tabassé froidement une vieille dame de 98 ans au sein d’un ehpad. La famille soupçonnait depuis quelque temps des actes de maltraitance et avait installé des caméras dans la chambre.
Sur la vidéo, on peut l’entendre hurler des insultes : » tu me fais chier vieille s…. » ou encore » fermes ta gueule ». La vieille femme le suppliera d’arrêter. En vain. Si il a d’abord nié les faits, il a été forcé de reconnaitre les faits devant la preuve irréfutable de la vidéo.
Si cet acte a été largement médiatisé, des milliers de cas sont passés sous silence. Et dans les deux sens. J’en ai personnellement été témoin. Notamment en stage
Des violence parfois sournoises et discrètes
Je vais ici vous livrer une anecdote. Il se trouve que j’était en stage dans une maison de retraite. Et plus particulièrement dans un service pour malades d’alzheimer. Une dame perdait la tête et son état empirait de jour en jour, de mois en mois. Ses filles l’avaient donc placé en institution au vu de son état. Si bien qu’un jour, elle était persuadé d’avoir encore son appartement, son chez soi. Cette personne a commencé à se poser des questions, à réaliser qu’elle n’avait plus son appartement, mais sans comprendre où elle était. A cause de sa maladie.
Un jour, elle se confie à une soignante. Terriblement angoissée, elle se met à pleurer. Elle veut voir ses filles, retourner dans son logement. L’aide soignante lui répond avec un sourire narquois » non, c’est fini. Vous allez finir votre vie ici. Vous n’avez plus de chez vous. Vous n’avez jamais eu d’appartement. »
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L’omerta dans les maisons de retraite
Ce genre de situations, il y en a des milliers. J’ai vu une soignante retourner une personne tel un rôti, lui mettre à peine un coup de gant de toilette. Alors que la personne était pleine d’excréments. Il y avait aussi le cas de cet homme d’une cinquantaine d’années, atteint de la sclérose en plaque.
Le soignant qui en avait la charge l’a littéralement jeté sur le lit, comme un paquet. Alors, certes, les conditions de travail sont difficiles, le manque de moyens se fait ressentir. Et ça joue sur le mental du personnel. Pour certains les yeux piquent, les nerfs lâchent. Usés par leur job auquel viennent se rajouter les problèmes du quotidien. Et voilà pourquoi certaines affaires sont médiatisées quand ça va trop loin.
Mais bien évidemment, cela n’excuse pas ce genre d’acte malveillant et négligent. Le problème se pose aussi à l’envers de la part de certains patients.
Pourquoi les violences se multiplient aux urgences ?
Les urgences sont le théâtre de représentations dramatiques. Là aussi, il y a une grosse médiatisation sur ces problèmes là. Chaque jour, chaque nuit, le personnel paramédical et médical s’en prend plein la tête. Ils se font littéralement insulter, cracher dessus par certains patients agressifs, souvent sous l’emprise de substances psychoactives ( drogues, alcool ).
Jusqu’à se faire agresser physiquement. Et là aussi, encore une fois, on constate un manque de moyens, de personnel. Il y a des solutions à trouver et effectivement il y a urgence…